142
par AERODEN
Bonsoir André,
Une carte Arduino officielle n’est pas plus costaud qu’un clone. Ce sont les mêmes composants exceptée l’interface USB. Nous utilisons des circuits grand public avec des gammes de température de fonctionnement -20 ° à 60°. Dans notre application, il n’y a pas de risques particuliers en cas de panne. Aujourd’hui, dans l’automobile, l’aviation, la marine en particulier les sous-marins, l’espace, le nucléaire, il y a des impératifs qui sont pris en compte :
pour l’automobile, l’impératif est de donner la possibilité au conducteur en cas d’anomalie de s’arrêter sur le bord de la route dans des conditions de sécurité normale.
Pour l’avion, c’est de relier un aéroport de déroutement. (Pour le concorde il y avait 3 circuits ou appareils de technologie différente pour avoir toujours au moins 2 appareils qui disent la même chose). Le tragique crash du concorde ; l’avion en lui-même n’est pas en cause, c’est une cause extérieure.
Pour le sous-marin, il faut qu’il puisse remonter à la surface.
Pour le spatial c’est pire, contrainte de poids, contrainte de température, la sauvegarde de l’équipage,
Pour le nucléaire, il est impératif de pouvoir arrêter la réaction de fission et de maintenir le refroidissement.
Afin d’obtenir ces résultats, une méthode AMDEC est utilisée lors de l’étude, de la réalisation et de l’utilisation.
La méthode AMDEC est l'Analyse des Modes de Défaillances, de leurs Effets et de leur Criticité. L'AMDEC est un outil utilisé dans la démarche qualité et dans le cadre de la sûreté de fonctionnement.
Les modes de défaillances sont analysés en groupe de travail de 5 à 6 personnes ayant de l’expérience et spécialisés. Il est bon aussi d’avoir une personne jeune non spécialisé, cette personne peut avoir un raisonnement différend à ceux qui sont spécialistes et mettre le doigt sur une défaillance, un effet ou une criticité.
Il est évident que le coût de l’installation est beaucoup plus élevé, le temps passé sur l’AMDEC, les composants ajoutés ou mis en double, les essais et les contrôles, les modifications.
Dans ma carrière professionnelle, j’ai utilisé l’AMDEC et dès que l’on réalise quelque chose les réflexions AMDEC reviennent, dans l’électronique Jedicut-Alden, la défaillance ou la criticité ne vient pas du matériel puisque nous l’utilisons dans les caractéristiques des composants ; mais du câblage, des soudures, des manipulations pendant les essais. C’est la raison qui m’a poussé à réaliser des circuits imprimés pour les DB25, il est beaucoup plus facile de souder sur le circuit la DB25 que du fil à fil sur les 25 broches, de même de décrire la totalité des circuits.
Si une carte devient défaillante, il est nécessaire de faire une analyse en vérifiant le câblage et les soudures. Pour ceux qui portent des lunettes doivent se méfier des déformations, changer d’angle de vue, ne pas hésiter à prendre une loupe, un fil récalcitrant d’un câble multibrins qui vient toucher la borne voisine. Utiliser de préférence des petits grip-fils à la place des pointes de touche pour réaliser des mesures ceci évite un court-circuit avec la connexion voisine.
En général le matériel fonctionne, mais le français à tendance à ne pas lire à la lettre les notices, cela m’arrive encore, la rigueur ce n’est pas notre force, enfin on y arrive tout de même avec de la réflexion et de la persévérance et de l’initiative, on a perdu un peu de temps...
André, nous sommes tous passés par des échecs, tant que ces échecs sont de faible ampleur,ce n’est pas très grave, on progresse par apprentissage.
Mettre plus costaud si on ne change pas la puissance d’une machine ne sert à rien et peu même devenir plus dangereux. Exemple du fusible sur un circuit, si le circuit fonctionnait avant avec un fusible de 10A, il doit être remplacé par un fusible de 10A. S’il refond, c’est qu’il y a un problème sur le circuit. D’autres disent je vais mettre un fusible plus costaud, 16A, il tient, il est content !!! Problème 3 heures après le feu est dans la maison.
A+
Alain